Le grandiose Zocalo fut l’agora du Templo Mayor de Tenochtitlan, des ruines de ses palais et temples furent construits de nouveaux palais et temples, chrétiens cette fois. Les marchés sont toujours des marchés, la ville grandit, furent érigés des manoirs, des commerces et des collèges, mais le centre historique reste le Centre Historique. Les élégants palais sont aujourd’hui des musées, hôtels et commerces.
L’ancienne Tenochtitlan s’efforce de resurgir d’entre les pierres et est toujours visible à côté de la Cathédrale, du Palais National et chaque fois que sont effectuées des fouilles sous le Zocalo. L’histoire de Mexico fut comptée par Diego Rivera et la raconte toujours les pierres des murs. L’inclination des bâtiments rappelle que la ville fut construite sur un lac. Mais le centre historique ne s’enfonce pas, il bouge, se replace.
Le Centre Historique est toujours le centre historique. Les Mexicains continuent d’y faire la fête, d’y protester, de s’y promener. Comparé à n’importe quelle métropole, Mexico est extraordinaire parce qu’elle ne trompe pas. Elle est telle qu’elle est. Ilo n’y a pas d’illusion pour les touristes. Les passants ne sont pas des figurants. San Judas est dans les rues, tout comme la Santa Muerte, les vendeurs ambulants de tlayudas et tacos de canasta, les cireurs de chaussures, les cantinas, les marchés populaires, la Lucha Libre et les écrivains publics. Tout est réel, tout est quotidien. Le centre historique sera toujours le centre historique.